vendredi 19 décembre 2014
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. » St Luc, chapitre 1, 5-25
dimanche 7 décembre 2014
RWANDA:Apostolat de l'Oratoire_1er Samedi du mois de Decembre 2014
samedi 29 novembre 2014
Kibeho : Notre Dame des sept douleurs
Kibeho est dans le diocèse de Butaré. Le sanctuaire a pour origine une apparition mariale très récente, l'essentiel du message a été donné entre 1981 et 1983.
Les voyants [1] La Vierge apparaît à des pensionnaires du collège de Kibého, tout d'abord à Alphonsine Mumureke, qui a alors quinze ans et voit la Vierge pour la première fois le 28 novembre 1981, dans le refectoire, puis à Nathalie Mumukamazimepaka, et ensuite à Marie-Claire Mukangango (†).
Alphonsine est née en 1964 dans le Gisaka. Ses parents étaient mariés religieusement mais à sa naissance ils ne s'entendaient plus et vivaient séparés, ils divorcèrent en 1972. Alphonsine a beaucoup fréquenté la paroisse de Zaza, tenue par les pères blancs. Cette paroisse s'est distinguée par le grand nombre de vocations qu'elle a donné à l'Eglise, en particulier le premier évêque de Nyundo en 1952. Alphonsine est arrivée en retard au collège, quelques mois avant les apparitions, et son arrivée un peu dérangeante n'avait pas été appréciée de tous, et a porté un certain discrédit sur sa personne au début des apparitions, au point qu'Alphonsine et les collégiennes ont prié pour qu'il y ait une autre voyante avec elle. Ce sera Nathalie, puis Marie Claire. Nathalie, ou Anathalie, est né à Muganza. Son père avait déjà une autre femme et il a délaissé un peu sa mère, une chrétienne assez pratiquante, qui vivait donc assez pauvrement. Nathalie est admirée pour sa grande intériorité et sa grande rectitude morale, elle est sobre et portée par instinct à l'effacement. Les apparitions seront pour elle l'occasion d'approfondir la compassion et l'union au Christ Rédempteur. Lorsque les apparitions ont commencé, elle avait 18 ans.
Marie-Claire a perdu son père peu de mois après sa naissance, elle a connu plusieurs pères adoptifs mais elle vivait de préférence chez sa grand mère. Pauvre, elle a développée une grande débrouillardise pour gagner un peu d'argent sur le marché. C'est une adolescente très vivace et expéditive, spontanée et franche, elle ne tient pas longtemps en place, et son le niveau scolaire est moyen faible. Au collège, elle a longtemps mené le front d'opposition devant les premières apparitions d'Alphonsine qu'elle attribuait aux mauvais esprits liés à l'origine géographique d'Alphonsine (le Gisaka). Lorsque les apparitions ont commencé pour elle, elle les a d'abord reçu dans la peur, la peur d'entrer dans un univers inconnu, puis dans la joie. « Notre Dame des sept douleurs » [1]
Selon Marie-Claire, l'apparition se présente comme « Notre-Dame des Sept Douleurs », et demande de sortir de l'oubli le « chapelet des Sept Douleurs de la Vierge », dévotion ancienne parmi les servites de Marie, et de le prier.Le 15 août 1982, la « Vierge Marie pleure », selon le témoignage des voyantes.Le 19 août 1982, les voyants ont des visions terrifiantes qui préfigurent la guerre civile.
Le 15 août et le 28 novembre 1983, l'apparition demande à Alphonsine qu'une chapelle soit construite en son honneur. Le nom qui lui sera donné est "Sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs".
Les fruits [2] Malgré la guerre civile qui va troubler toute la décennie suivante, les fruits du pèlerinage à Kibého sont nombreux et variés : conversions, guérisons, vocations religieuses en nombre, une vitalité de foi dans les Mouvements d'Action Catholique, Légion de Marie, Ligue du Sacré-Coeur de Jésus etc...
Mais les massacres de 1994 n'épargnent pas Kibeho. Un millier de personnes réfugiées dans l'église ont péri dans son incendie. Un autre massacre a suivi. Mais, certaines personnes ont attendu la mort en prière, unies à la Mère de Dieu, la priant pour le pardon des péchés personnels et celui des autres, en particulier celui des agresseurs. Certains furent conduits à la mort en chantant leur joie d'imiter la Passion de Jésus, d'autres la Bible en mains, dans l'attente de rejoindre bientôt le séjour des Bienheureux.
L'approbation de l'Eglise [3] Le culte public a été autorisé en 1988.
Le 1er janvier 1988, l'archevêque de Kigali consacre le Rwanda à la Vierge et confie une commission d'enquête au père Augustin Misago, supérieur du séminaire de Butaré, entouré des théologiens de cette institution. Ses conclusions sont positives. Mgr Jean-Baptiste Gahamanyi, évêque de Butaré, autorise le culte public le 15 août 1988. La première pierre de la chapelle du sanctuaire est posée le 28 novembre 1992.Le nom donné au sanctuaire marial de Kibeho est "Sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs", comme l'évêque l'a déjà préconisé à l'occasion de la pose de la première pierre, le 28 Novembre 1992, et repris dans son message du 15 Septembre 1996, avec de plus amples explications. Après la guerre civile, Augustin Misago, promu évêque du nouveau diocèse de Gikongoro, s'est attaché au renouveau du pèlerinage et du sanctuaire où un chapelain réside depuis le 11 août 1996.Les apparitions de Kibeho au Rwanda ont été reconnues officiellement par l'évêque du lieu le 29 juin 2001.Cette reconnaissance concerne les apparitions publiques à trois des voyantes : Alphonsine MUMUREKE, Nathalie MUKAMAZIMPAKA, et Marie Claire MUKANGANGO.
[http://www.mariedenazareth.com/]
[1] Augustin MISAGO, Les apparitions de Kibeho au Rwanda, Facultés catholiques de Kinshasa, 1991, p. 21-108
[2] Mgr Jean Baptiste GAHAMANYI, Evêque émérite du Diocèse de Butare, Rome, le 14 septembre 1997
[3] La Déclaration de l'évêque du lieu, publiée par l'abbé Ignace Mboneyabo, Chancelier du diocèse de Gikongoro, [2] et [3] sur http://dieu-sauve.chezalice.fr/apparitions/kibeho/kibeho.htm
Synthèse F. Breynaert
vendredi 28 novembre 2014
Kibeho est surtout connu comme un lieu d'apparitions et de pèlerinages
28/11/1981-28/11/2014: 33 ans depuis la 1ère apparition de Marie à Kibeho (RWANDA)
prononcés en rwandais, exhortent à la prière, appellent les hommes à revenir vers Dieu et annoncent les dangers encourus par l’humanité. La Sainte Vierge fait allusion à la guerre civile qui va déchirer le Rwanda en 1994 et au cours de laquelle l'une des trois voyantes trouvère la mort.
dimanche 2 novembre 2014
Rwanda: Jour liturgique : 2 novembre: Commémoration de tous les fidèles défunts
A Rango la 1ère et la 2ème messe ont été célébrées par le Père Léon sdb, la chorale Ave Maria a chantée la 2ème messe.
Rwanda: Premier Samedi du mois de Novembre,Fete de tous les Saints
jeudi 16 octobre 2014
29e dimanche ordinaire :Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu
rien à voir avec la séparation de l'Église et de l'État. Le Seigneur
nous rappelle ici qu'aucun empereur, aucun dictateur, aucun chef de
gouvernement ne peut tout contrôler dans nos vies. Il n'y a pas
seulement César, il y a aussi Dieu.
La pièce de monnaie présentée par les pharisiens portait l'effigie ou
l'image de l'empereur. Elle lui appartenait donc. Mais l'être humain
est créé à l'image de Dieu : <<Homme et femme il les créa, à son image
il les créa>>. (Genèse 1) Nous appartenons donc à Dieu et non à
l'empereur.
Ce que Jésus répond à ceux qui cherchent à le prendre en défaut afin
de l'accuser devant le représentant romain, c'est qu'il faut respecter
l'autorité civile mais, souligne-t-il, l'empereur n'est pas tout
puissant. Sur la pièce d'argent qu'on lui présentait, il y avait
l'image de l'empereur Tibère, qui gouvernait l'immense empire romain à
partir de son île de Capri, et sur cette monnaie, on qualifiait
l'empereur de <<divin>>. Le Christ conteste cette affirmation et dit que
l'empereur n'est pas divin, il n'est pas Dieu. Saint Pierre rappellera
aux chrétiens que dans plusieurs circonstances <<il faut obéir à Dieu
plutôt qu'aux hommes>>. (Actes 5, 29)
Au deuxième siècle, un auteur chrétien, Théophile, évêque d'Antioche,
écrivait : <<Je rendrai hommage à l'empereur, mais je ne l'adorerai
pas. Je n'adorerai que Dieu seul, sachant que l'empereur est un être
humain comme moi et qu'il a été créé comme moi.>> Un autre écrivain des
premiers siècles conseillait aux chrétiens <<de ne pas se laisser
subjuguer par aucun des césars de ce monde.>> Et il ajoutait: <<Ne
renoncez jamais à votre liberté intérieure qui est le don le plus
précieux que vous ayez reçu.>>
Le Christ répète donc que César est César, mais il n'est pas Dieu. Le
pouvoir politique, quel qu'il soit, n'a pas le droit d'envahir les
consciences et de s'emparer de tout l'être humain. C'est pourquoi la
phrase la plus importante du texte reste celle ou Jésus dit : <<Rendez
à Dieu ce qui est à Dieu>>.
Nous ne donnerons à l'empereur et à l'empire d'aujourd'hui ni notre
foi et ni notre comportement moral, ni nos espérances, ni nos rêves.
Nous conserverons notre liberté intérieure et notre sens critique. Les
gouvernements ne peuvent jamais nous obliger à agir contre notre
conscience.
Au début de la guerre en Irak, je me souviens d'avoir lu, dans une
revue américaine, les remarques d'un prêtre sur la décision de son
pays de risquer la vie de ses jeunes soldats et de dépenser des
milliards de dollars pour engager une guerre que les Nations Unies,
les Américains eux-mêmes, les Britanniques, les Français, des millions
de gens à travers le monde, et toutes les grandes religions,
déclaraient illégale et sans raisons suffisantes. Après la messe, le
prêtre en question a été sévèrement réprimandé par le conseil de
fabrique qui lui demanda de ne pas se mêler de politique. Pour
conclure leur argument, les conseillers utilisèrent le texte
d'aujourd'hui : <<Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui
est à Dieu>>. En fait, ces conseillers paroissiaux n'avaient rien
compris à la réponse du Christ.
Jésus n'a jamais demandé aux chrétiens de ne pas critiquer les
décisions de leur gouvernement. S'il l'avait fait, les chrétiens de
l'Afrique du Sud n'auraient pu s'opposer aux lois injustes et
inhumaines qui permettaient de maintenir le système d'apartheid ; les
chrétiens américains n'auraient pu combattre les pratiques immorales
sur l'esclavage et la violence faite aux Noirs longtemps après que
l'esclavage fut aboli ; les chrétiens d'Europe et d'Asie n'auraient pu
résister aux politiques athées de l'Union soviétique, de la Chine et
d'autres pays communistes ; ils ne pourraient s'opposer aux
gouvernements musulmans qui refusent tout droit de cité aux autres
religions et qui traitent les femmes comme des êtres humains de classe
inférieure; ils ne pourraient critiquer certains dirigeants de notre
propre Église qui protègent leur pouvoir en s'associant à des
gouvernements qui écrasent toute dissension, utilisent la torture et
massacrent ceux et celles qui s'opposent à leur dictature, comme ce
fut le cas au Chili, en Argentine et au Congo.
Plusieurs gouvernements refusent très souvent de donner à Dieu ce qui
appartient à Dieu. D'autres manipulent la religion pour leurs propres
intérêts et octroient à l'Église certains privilèges afin de mieux la
contrôler en lui imposant sa propre idéologie.
Il est significatif que, dans le texte d'aujourd'hui, Jésus mette en
valeur <<nos devoirs envers Dieu>>, alors qu'on lui posait la question
sur nos devoirs envers l'empereur. Jésus n'a jamais voulu empêcher les
gens d'être des citoyens responsables, mais il nous rappelle que la
politique n'est pas la seule réalité dans nos vies. César n'est pas
tout puissant, et il n'est pas Dieu. L'État joue un rôle important
mais il ne peut avoir le monopole de nos vies.
Dans un monde pluraliste, les gouvernements sont amenés, à l'occasion,
à passer des lois et des règlements qui vont à l'encontre de nos
propres valeurs chrétiennes, mais cela ne doit pas nous empêcher
d'exercer notre liberté chrétienne et d'agir selon notre propre
conscience.
Dans un monde où toutes les opinions ont pignon sur rue, il faut
beaucoup de discernement pour faire la part des choses et savoir
<<rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à
Dieu.>>[http://www.cursillos.ca/formation/reflexion-chretienne.htm]